Skip to main content

UNPAVED : Partager des perspectives

jeudi 30 janvier 2025

Dans cette vidéo, les coureurs de gravel soutenus par CADEX, Tessa Neefjes et Matteo Fontana, échangent sur les expériences qui les unissent.

Seul un cycliste peut vraiment comprendre ce sentiment. Ces matinées remplies d’incertitudes sur la météo. Ces heures d’entraînement en solitaire. Ces moments de doute persistant. Les outils mentaux nécessaires pour rester calme, avant et pendant la compétition. L’importance de se concentrer autant sur le processus que sur le résultat.

Pour Tessa Neefjes, athlète du Liv Racing Collective, et Matteo Fontana, coureur professionnel du Swatt Club, leur mode de vie partagé repose sur une dualité constante—un équilibre entre l’intensité de leur sport et la beauté des expériences quotidiennes.

Dans un dialogue numérique sous forme de messages vocaux, ils partagent leurs réflexions et leurs enseignements : des leçons qu’ils ont apprises et qu’ils souhaitent transmettre.

"Passer de longues heures sur le vélo, c’est comme une thérapie mentale", confie Fontana. Neefjes ajoute que la visualisation d’une course fait partie intégrante de sa préparation. Fontana explique que penser à ses amis et à sa famille l’aide à rester motivé dans les dernières heures éprouvantes d’une course de six heures.

Les courses sont plus excitantes que l’entraînement, explique Neefjes, car c’est comme une partie de poker sur roues—chaque course est une nouvelle opportunité de jouer ses cartes. Dans une course de gravel, ajoute Fontana, tout peut arriver. Une des plus grandes leçons qu’il a apprises, c’est qu’« ce n’est jamais fini tant que ce n’est pas vraiment fini—il ne faut jamais abandonner. »

Neefjes, qui a terminé deuxième du classement mondial en 2024, sait ce que signifient la résilience et la confiance en soi. En 2016, à 19 ans, elle a été percutée de plein fouet par un camion roulant du mauvais côté de la route alors qu’elle s’entraînait, souffrant de 16 fractures. Son médecin lui a dit qu’elle ne remonterait probablement jamais sur un vélo, mais ses parents lui ont offert un bracelet portant le mot "believe" (croire).

"Parfois, quand je traverse un moment difficile en course, je regarde mon tube supérieur ou mon bracelet et je me dis : ‘OK, ce ne sera jamais aussi dur que ce moment-là’”, raconte-t-elle à Fontana. "Quand on se retrouve dans une situation où l’on pense que tout est fini, ou que quelque chose est impossible, tout se joue dans notre esprit. Il faut y croire, travailler dur. Apprécier le processus, et on peut accomplir tellement de choses. D’une manière ou d’une autre, j’ai gagné beaucoup de courses avec cette idée en tête."

Dans un sport aussi exigeant et éprouvant que le gravel, il est essentiel de se rappeler que le chemin parcouru compte autant que l’objectif final—et que d’autres traversent les mêmes épreuves. Parfois, il suffit juste d’un petit rappel.

Partager