Dylan Magnien, l’avenir lui appartient !

lundi 28 août 2023

Présent sur les Championnats du Monde Ironman 70.3 en Finlande le week-end dernier, notre athlète CADEX a changé de dimension cette année. Il nous raconte son quotidien de triathlète de haut niveau, et les espoirs qu’il place dans l’avenir.

Dylan Magnien, tu réalises une superbe saison avec, notamment, ta victoire à Aix. Peux-tu nous expliquer comment tu as préparé cette saison ? Est-ce que tu as changé des choses ?

C’était ma première victoire sur label IronMan à Aix-en-Provence donc, ne serait-ce que pour ça, ma saison est réussie. Gagner ce type de course dans une carrière, c'est déjà exceptionnel. J’espère réussir à obtenir d’autres victoires sur la 2ème partie de saison.

Le principal changement, c'est qu’aujourd’hui, je peux me consacrer uniquement au triathlon, ce qui change beaucoup de choses pour les entrainements, la récupération… J’accumulais de la fatigue en travaillant à côté et c’était difficile de répéter les compétitions à haut niveau, il me manquait ce petit plus pour gagner. Maintenant, je peux me concentrer sur les détails qui font la différence. J’ai aussi un entraineur depuis cette année, même si j’ai toujours un œil sur ma planification, mais il m’aide à gérer le planning et à mettre en place des programmes plus spécifiques sur l’aéro, la nutrition… J’ai eu des résultats cette année mais je pense qu’on récoltera vraiment les fruits de ce travail sur les prochaines saisons.

Justement, est-ce que cette victoire à Aix a changé quelque chose au niveau de tes objectifs et de ta confiance en tes capacités ?

Oui, cette victoire a débloqué des choses, ça m’a montré que je pouvais gagner. Surtout la performance en course à pied qui se situe au niveau des meilleurs mondiaux, j’ai battu des athlètes qui sont dans le Top 5 sur des PTO, ça me montre que je pourrais rivaliser sur ce type de course. Cela donne encore plus envie de s’entrainer pour y avoir accès un jour et me mesurer aux meilleurs du monde.

Tu roules avec le Kit cadre CADEX Tri que tu as pu tester dans différentes conditions. Quelles sont les qualités de ce vélo ? Qu’est-ce qu’il t’apporte ?

J’ai pu effectivement le tester sur différents parcours. À Aix sur un terrain vallonné, à Nice qui est encore plus vallonné et en Autriche où il y a du dénivelé mais aussi de longues portions de plat. C’est un vélo très polyvalent, qui est surprenant parce que quand on le pèse, on pense qu’il est peut-être un peu lourd dans les bosses mais, finalement, c’est le meilleur que j’ai eu sur ce type de parcours, il relance aussi bien qu’un vélo de route. J’ai encore quelques améliorations à faire pour optimiser la position et en tirer le meilleur rendement. L’objectif est de faire des tests en soufflerie et en vélodrome l’an prochain pour pouvoir l’optimiser au maximum.

Tu as connu plusieurs mésaventures en te rendant sur l’IronMan de Cork (perte de bagages, problème de transports …) mais tu as tout de même fini 4ème. Comment as-tu géré ces difficultés et la course qui a suivi ?

Ça a été un peu compliqué en Irlande. J’avais prévu cette course parce que je revenais d’un stage en altitude et j’avais besoin de courir sur cette distance, c’était idéal à 8 jours des championnats du monde parce que je récupère rapidement et j’ai souvent un pic de forme quand j’enchaîne comme ça. Malheureusement, ce qui devait conclure ma préparation avant les Championnats du Monde s’est transformé en cauchemar : la course a été décalée, j’ai perdu mes bagages… J’ai tout de même fini 4ème mais ça a été très dur, j’ai très mal dormi les jours précédents à cause de ces soucis et les variations d’émotions m’ont pris beaucoup d’énergie. Je suis allé au bout aussi pour des questions de Prize Money qui me remboursait une partie du voyage, même si j’ai encore beaucoup de choses perdues à racheter. Mais je voulais limiter la casse pour aborder la suite de la saison le plus sereinement possible.  

Plus globalement, quelle est la part de mental dans la gestion d’une saison d’IronMan ?

C’est compliqué, on a souvent des hauts et des bas. Mais le but est d’être bien entouré pour avoir plus de haut que de bas. Parfois, il y a de la frustration dans la gestion de la saison. Par exemple, après Aix, j’ai enchainé et je me sentais super bien en course mais je suis parti en stage avec le doute de ne pas retrouver mon niveau ensuite. On enchaine des grosses charges d’entrainement qui fatiguent énormément, ce qui peut semer le doute. Donc le mental est très important et joue un rôle primordial pendant la course et pendant la saison. Il faut garder ses objectifs en tête et garder le cap, c’est le plus important.  

L’été a été très chaud, comment t’es-tu adapté à ces conditions difficiles pour conserver le volume et l’intensité d’entrainement nécessaire ?

J’ai eu la chance de finir mes compétitions le 25 juin, ensuite je suis parti en stage à la montagne jusqu’à début aout, c’était plus agréable pour s’entrainer. Maintenant, avec les outils qu’on a, on arrive à s’adapter et baisser l’intensité de l’entrainement en se focalisant sur le rythme cardiaque. C’est là aussi que de pouvoir me consacrer entièrement au triathlon m’aide parce que je peux me focaliser sur la récupération, l’hydratation… Ça change beaucoup de choses.

Lors des Championnats du Monde Ironman 70.3, Dylan a terminé 23ème. Malgré la déception, il peut s’enorgueillir de finir 2ème français et d’avoir réalisé le meilleur chrono sur la partie course à pied. Sans aucun doute, notre triathlète CADEX continuera à faire parler de lui à l’avenir.

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